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Posted on 19 juin 2018 in Actus - News

Concours Bio-Vino  — Un festival de Parmelin(s)

Concours Bio-Vino — Un festival de Parmelin(s)

On a déploré, ici, l’organisation parallèle de deux championnats d’ambition nationale du vin bio, l’un par Vinum et Bio Suisse, à Zurich, l’autre par Bio-Vaud, à Moudon. Les résultats, certes trompeurs, du second concours, qui en est à sa première édition, confirment cette appréhension : les frères, voisins et concurrents, vaudois Parmelin ont trusté pratiquement tous les titres. Pourtant, le concours a réuni 156 vins de 40 producteurs, soit sensiblement le même nombre que celui de Vinum

Principale distinction, les domaines «en reconversion» pouvaient concourir, à côté des labellisés bio bourgeon, bio fédéral et biodynamique (demeter). Un seul vin d’un domaine en reconversion s’est imposé dans sa catégorie, le chasselas Réserve 2017 Grand Cru du Château d’Eclépens, en Côtes-de-l’Orbe… région réputées pour ses rouges…

Comme déjà dit, tous les autres titres de catégorie se sont répartis entre les frères Parmelin. Le premier, Reynald, de La Capitaine à Begnins, est un habitué du titre au Grand Prix du Vin Suisse et affiche le label demeter (biodynamie). Il sort victorieux en autres vins blancs (Chardonnay 2017), en pinot noir (Vieilles Vignes 2016) et en mousseux (tiré de pinot noir, Grand Cru 2016). Installé au Domaine de La Croix, à Bursins, son frère Yvan, qui est en bio fédéral, s’impose en rosé, de gamay 2017, et en cépages rouges, avec un assemblage merlot-garanoir, Affinité 2016, qui remporte aussi le trophée public, dégusté après coup par un jury choisi lors de l’exposition bio de Moudon. Le trophée Slow Wine revient à un autre rouge, le merlot 4810, Grand Cru de Vinzel (La Côte, encore, comme les Parmelin !) et 4810 est le nombre de mètres carrés (soit moins d’un demi-hectare) exploités par Joël Martin, en chasselas et en merlot. Et celui de la presse (auquel nous n’avons pas participé) à un «piwi» (interspécifique résistant aux maladies), le Solaris None du jeune producteur tessinois Bianchi (bourgeon) qu’on peut trouver au bar à vins Vintage à Lausanne.

Au total, 16 médailles d’or ont été attribuées (et 30 médailles d’argent). Hors Vaudois, on relèvera le païen Plamont 2016 du président des vins bios du Valais, Reto Müller, qui pratique le bio bourgeon. Le palmarès du pinot noir est le plus relevé, avec, en or, outre Reynald Parmelin et son Vieilles Vignes 2016, puis juste derrière La Colombe Noire, label demeter, de Raymond Paccot, à Féchy, l’Aimeterre 2016 de Javet & Javet, dans le Vully, en reconversion, le 2016 du Valaisan Reto Müller, label bourgeon, le Blauburgunder 2016 de Peter Wegelin, à Malans, en reconversion, le 2016 d’Yvan Parmelin, en bio fédéral, et le fût de chêne 2015 neuchâtelois du Domaine Saint-Sébaste, Jean-Pierre Kuntzer, à Saint-Blaise, label demeter, soit, sur sept vins, trois pinots de membres de la Mémoire des vins suisses (où ils ont tous été choisis pour leur blanc : Paccot et Kuntzer pour le chasselas, Wegelin pour le pinot gris).

©thomasvino.ch