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Posted on 24 août 2018 in Vins suisses

Grand Prix du Vin Suisse GPVS  — Une cuvée 2018 de haut vol

Grand Prix du Vin Suisse GPVS — Une cuvée 2018 de haut vol

A lire la liste des nominés du Grand Prix du Vin Suisse 2018, cette édition paraît fort bien revêtue, avec un large lot de vedettes, comme si une forme de hiérarchie des vins suisses se mettait en place. Il en manque, certes, qui ne prennent pas la peine de présenter leurs vins. Mais la présence de certains grands noms donne du relief au (futur) palmarès.

Celui-ci est déjà coulé dans le bronze, depuis la mi-août, mais ne sera révélé que le 18 octobre prochain, au Kursaal à Berne. A la mi-août, à Sierre, je faisais partie du super jury d’une douzaine de dégustatrices et teurs, qui ont choisi les vainqueurs. A l’aveugle, bien sûr, et sans connaître la liste des partants, encore plus évidemment ! En l’ayant sous les yeux (voir ci-dessous), je serais bien en peine, malgré mes notes, de retrouver qui s’est imposé. Pour deux raisons : si deux des noms du podium (de trois final) figuraient parmi mes favoris, mon propre tiercé n’était pas forcément dans le même ordre que le palmarès officiel l’indiquera. A douze avis, c’est la moyenne arithmétique pure qui compte, sous réserve d’ex-œquos… Autour de la table, les avis se sont exprimés franchement, qui, privilégiant les vins frais et fruités, qui les vins plus structurés, plus riches, plus boisés…

Mais cette liste, y compris ceux qui seront classé 4èmes, sur un seul rang, sans entrer plus avant dans le détail, illustre bien la qualité et la diversité du vignoble suisse. Elle est la pointe immergée de l’iceberg du Grand Prix du Vin Suisse : 525 caves ont inscrit 2867 vins de 19 cantons. Des tables diverses ont décerné des médailles. Un vin sur trois est réparti avec une médaille, mais l’or (326 médailles) ne concerne qu’un vin sur dix, l’argent (588 médailles), deux vins sur dix. Valais (34,7% des vins soumis, soit près de 1’000) et Vaud (26%, 746 vins) ont représenté le plus gros continent de crus présentés, devant le Tessin (201 — belle participation !), Genève (188), Neuchâtel (138) et Zurich (137). Soleure, Appenzell Rhodes Intérieures (1 or !) et Zoug n’en ont présenté qu’un. Lucerne a décroché 3 médailles d’or pour 12 vins et deux vins parmi les nominés.

LES NOMINÉS 2018

CHASSELAS — 442 vins — 53 or — 92 argen

a) Dézaley-Marsens Grand Cru de la Tour, Vase N°4 2015, AOC Dézaley,  Les Frères Dubois – 1096 Cully (VD)

b) Bérollon Le Consul 2017, AOC La Côte, Cave du Consul – 1166 Perroy (VD

c) Clos de la Dame 2017, AOC La Côte, Domaine du Feuillerage – 1166 Perroy (VD)

d) Château d’Etoy 2017, AOC La Côte, Château d’Etoy – 1180 Rolle (VD)

e) Riex 2017, AOC Lavaux, Bourgeoisie de Fribourg – 1700 Fribourg (FR)

f) Fendant Dame de Sion 2017, AOC Valais, Les Fils de Charles Favre – 1950 Sion (VS)

Le canton de Vaud confirme qu’il est le plus grand producteur de chasselas de cuve au monde, avec un match réduit à trois vins de La Côte contre deux de Lavaux, dont une référence historique, le Vase NO 4, des Frères Dubois, archétype de Dézaley apte à vieillir… Les Fribourgeois, traditionnellement présents à Lavaux, par héritage des vignobles des moines fondateurs, sont dans le coup, avec la Bourgeoisie, et sa nouvelle cave de Riex. La Cave du Consul est régulièrement primée et le Bérollon 2017 est le vice-champion de la Sélection des vins vaudois de cette année. Quant au Château d’Etoy, ancienne demeure de l’écrivain Guy de Pourtalès, il participe à cette «pêche miraculeuse», grâce à une vinification signée Thierry Ciampi, l’œnologue du groupe Schenk. Reste un  fendant, un seul, marque répandue de la maison sédunoise Les Fils de Charles Favre, dans le capital de laquelle la famille Rouvinez est présente. Suspense : jusqu’où ira le fendant ?

MÜLLER-THURGAU — 62 vins — 7 or — 9 argent

a) Réserve St-Jacques 2017, AOC Côtes-de-l’Orbe,Château de Valeyre, Valeyres-Sous-Rances (VD)

b) Riesling-Sylvaner Siebe Dupf 2017 Vin de Pays Suisse, Siebe Dupf Kellerei – 4410 Liestal (BL)

c) Riesling-Silvaner Zürich 2017, AOC Zürich, Zweifel 1898 Zweifel & Co. – 8049 Zürich (ZH)

d) Tegerfelden Riesling-Silvaner 2017,  AOC Aargau, DiVino – 8401 Winterthur (ZH)

e) Nobler Weisser 2017,  Vin de Pays Suisse, Weingut Nadine Saxer – 8413 Neftenbach (ZH)

f) Hoch Chapf Müller-Thurgau Spätlese 2017, AOC St. Gallen, Weinkellerei Haubensak – 9450 Altstätten (SG)

L’improprement dénommé riesling X sylvaner n’est plus guère cultivé en Suisse romande. Et pourtant un domaine vaudois, le Château de Valeyres près d’Orbe, parvient à s’immiscer dans cette catégorie réservée d’ordinaire aux Alémaniques. Deux «vins de pays» dans le lot des finalistes, l’un d’une œnologue connue, Nadine Saxer, l’autre d’une maison réputée aussi pour l’importation de très bons vins (Siebe Dupf). Et deux gros acteurs suisses alémaniques, les Zurichois Zweifel et la coopérative Volg, par sa nouvelle structure vitivinicole constituée avec le Bernois Garnier, DiVino. En finale, ces vins ont surpris par leur qualité générale… même s’il n’y a que 7 médailles d’or dans cette petite catégorie!

AUTRES CÉPAGES BLANCS PURS — 559 vins — 64 or — 119 argent

a) Petite Arvine 2017, AOC Valais, Cave Defayes et Crettenand – 1912 Leytron (VS)

b) Petite Arvine 2017,AOC Valais, Cave du Chavalard – 1926 Fully (VS)

c) Petite Arvine, Maître de Chais 2017, AOC Valais, Provins Valais – 1950 Sion (VS)

d) Viognier 2016, AOC Valais, Sélection Comby – 1955 Chamoson (VS)

e) Heida Les Pyramides 2016, AOC Valais,  Adrian & Diego Mathier Nouveau Salquenen–3970 Salgesch (VS)

f) Scheurebe 2017, AOC Zürichsee, Lüthi Weinbau – 8708 Männedorf (ZH)

Trois petites arvines, deux de ténors, Provins, d’une part, et la famille Defayes-Crettenand, d’autre part, la troisième d’un bon producteur, Gilles Carron-Federer, de la commune qui se profile comme «la capitale de la petite arvine», Fully : que demander de plus ? Un surprenant viognier valaisan et un païen du récidiviste Diego Mathier, fort bien placé dans tout le tableau de ces nominés, au point qu’on peut légitimement se demander s’il ne va pas confirmer ses deux titres annuels précédents, plus son titre de «meilleur vigneron de la (1ère) décennie» du GPVS… Et contre cette armada valaisanne en tête de la plus forte catégorie de vins jugés, un cépage allemand bien acclimaté du côté de Zurich, le Scheurebe de Rico Lüthi, que nous avions dégusté ce printemps !

ASSEMBLAGES BLANCS — 105 vins — 9 or — 17 argent

a) Les Grands Murs St-Raphaël, AOC Valais, Maison Gilliard – 1950 Sion (VS)

b) Ambassadeur des Domaines Diego Mathier 2015, AOC Valais, Adrian & Diego Mathier Nouveau Salquenen–3970 Salgesch (VS)

c) Ambassadeur des Domaines Diego Mathier 2016, AOC Valais, Adrian & Diego Mathier Nouveau Salquenen–3970 Salgesch (VS)

d) Weinbau Mariazell J Muscat Sec 2017, AOC Luzern, Weinbau Mariazell – 6210 Sursee (LU)

e) Pinot Blanc Chardonnay 2016,  AOC Schaffhausen, Aagne Familie Gysel – 8215 Hallau (SH)

f) Saphir 2017, AOC Zürichsee, Pünter Weinbau – 8712 Stäfa (ZH)

Et revoilà Diego Mathier, coup double avec son ambitieux et luxuriant «Ambassadeur», dans deux millésimes, 2015 et 2016 ! Un autre vin valaisan, de la Maison Gilliard, l’accompagne, face à trois vins suisses alémaniques : un assemblage blanc de la famille Gysel, meilleur vigneron de l’année en 2009 (Stefan Gysel et son épouse Nadine Saxer, nominée dans les RxS), avec un inconnu zurichois et un autre, lucernois, l’année où le canton de Lucerne décide, précisément de mettre sur pied un concours couronnant les meilleurs vins du cru !

VINS ROSÉS ET BLANCS DE NOIRS — 166 vins — 12 or — 32 argent

a) Domaine de la Brazière 2017, AOC La Côte, Domaine de la Brazière – 1180 Tartegnin (VD)

b) Rosé de Gamay 2017, AOC La Côte, Domaine de la Croix – 1183 Bursins (VD)

c) Aigle les Murailles Rosé 2017,  AOC Chablais, Badoux Vins – 1860 Aigle  (VD)

d) Œil-de-Perdrix Cave des Lauriers 2017, AOC Neuchâtel, Cave des Lauriers – Jungo et Fellman – 2088 Cressier (NE)

e) Œil de Perdrix La Matze 2017, AOC Valais, Adrian & Diego Mathier Nouveau Salquenen–3970 Salgesch (VS)

f) Confessore 2017,  DOC Ticino, Chiericati Vini – 6501 Bellinzona (TI

Joli panachage de provenances, même si le Pays de Vaud paraît dominateur : trois vins, deux de petits domaines quasi-voisins au cœur de La Côte, la «déclinaison» pink de la marque au lézard, Les Murailles, chère à la Maison Badoux à Aigle (groupe Schenk), logée dans un «pot vaudois» en verre blanc (une première !) et puis, l’inévitable Diego Mathier, avec un oeil-de-perdrix, un tessinois (étonnant pour un rosé…). Et un neuchâtelois tout de même, canton qui revendique la paternité de l’oeil-de-perdrix au niveau suisse, qui plus est d’une cave, celle des Lauriers, habituées aux concours et médailles. Suspense total…

PINOT NOIR — 374 vins — 36 or — 74 argent

a) Pinot Noir de Chamoson 2017,  AOC Valais, Cave Le Banneret – 1955 Chamoson (VS)

b) Pinot Noir Cortaillod 2016,  AOC Neuchâtel, J.-Ch. Porret – 2016 Cortaillod (NE)

c) Le Secret de la Chapelle 2015, AOC Neuchâtel, Les Caves du Prieuré de Cormondrèche (NE)

d) Tegerfelden Pinot Noir Barrique Alter Berg  2015,AOC Aargau, Weingut Alter Berg – 5306 Tegerfelden (AG)

e) Levanti Maienfeld 2016, AOC Graubünden, Von Salis  – 7302 Landquart (GR)

f) Pinot Noir 575 Ostschweiz Landwein 2015,  Vin de Pays Suisse, Zweifel & Co. AG – 8049 Zürich (ZH)

Souplesse ou priorité à l’élevage? Souvent, la ligne de démarcation passe entre ces deux caractérisiques des vins, blancs (hormis le chasselas et le riesling – sylvaner…) ou rouges… Deux Neuchâtelois, et pas des moindres, puisqu’il y a l’ambassadeur du canton de ces deux dernières années, la famille Porret, de Cortaillod, avec leur légendaire pinot noir à la bouteille à la feuille dorée découpée, et la coopérative du Prieuré de Cormondrèche, un valaisan de Chamoson, la Cave Le Banneret qui, souvent propose des vins rouges intéressants (notamment une fine humagne…). Et trois Alémaniques, dont un argovien, grand canton de pinot noir, un grison,  bien sûr, et pas celui qu’on attendait, même si Von Salis est un nom historique, et un «vin de pays suisse», signé du Zurichois Zweifel pour une origine générique de la Suisse de l’Est. Bien malin qui pourrait deviner qui l’a emporté…

GAMAY — 95 vins — 11 or — 20 argent

a) Dézaley Grand Cru – Versailles 2016, AOC Dézaley, Les Frères Dubois – 1096 Cully (VD)

b) Le Gamay Barrique 2016,  AOC La Côte, Bolle et Cie – 1110 Morges (VD)

c) Domaine de Chantemerle 2017, AOC La Côte, Domaine de Chantemerle – 1180 Tartegnin (VD)

d) Gamay La Vigne Blanche 201,AOC Genève, Domaine de la Vigne Blanche – 1223 Cologny (GE)

e) Gamay 2017, AOC Genève, Château des Bois – 1242 Satigny (GE)

f) Gamay 2017, AOC Valais, Daniel Magliocco & Fils   – 1955 St-Pierre-de-Clages (VS)

Match romand pour les gamays. Genève est bien présent, avec deux vins, de Sarah Meylan et du Château des Bois, vinifié par Bernard Bosseau, largement primé à la Sélection de Genève, en juin. Le Valaisan de service, le domaine Magliocco à Saint-Pierre-de-Clages, où la relève est aux commandes et qui signe toujours de très jolis vins rouges, sur la fraîcheur. Et pas moins de trois vaudois. Deux de La Côte, Bolle & Cie (groupe Schenk) et le Domaine de Chantemerle, un des meilleurs de Tartegnin, «pays du bon vin». Et même un Dézaley Grand Cru en pur gamay, des Frères Dubois, c’est tout dire ! Fraîcheur de l’année ou arômes plus mûrs ? Telle est la question…

MERLOT — 185 vins — 27 or — 43 argent

a) Château de Montagny – Merlot 2016, AOC Lavaux, Propriétés de la Ville de Payerne – 1530 Payerne (VD)

b) Stella 2015, DOC Ticino, Reva di Urs Hauser – 6594 Contone (TI)

c) Saleggi 2016, DOC Ticino, Vini e Distillati Angelo Delea – 6616 Losone (TI)

d) Le Pergole 2015, DOC Ticino, Fratelli Meroni  – 6710 Biasca (TI)

e) Ronco 2016, DOC Ticino, Azienda Agraria Cantonale di Mezzana – 6877 Coldrerio (TI)

f) Lamone – Tenuta Colle di San Zeno, DOC Ticino, Merlot Riserva 2015, Cantina Pelossi – 6912 Pazzallo (TI)

La joute, ici, est en principe une fleur faite aux Tessinois. Cette année, ils répondent massivement présents et il n’y a qu’un vaudois, de Lavaux encore !, pour offrir la contradiction. Les vignobles de la Ville de Payerne viennent de changer d’œnologue et frappent fort d’entrée, avec ce merlot 2016 du Château de Montagny. L’œnologue cantonal tessinois Daniele Maffei, vice-président de VINEA, doit être fier de la présence de son Ronco, un vin puissant et mûr, régulièrement bien noté, accompagnant un classique de Delea, le Saleggi. Trois 2015 versus trois 2016 : cette double maturité, de la Nature et de l’élevage, fera-t-elle la différence ? Un inconnu, Urs Hauser, les frères Meroni, peu connus eux aussi, et Sacha Pelossi, vigneron et œnologue talentueux, misent sur le millésime moins jeun…issime !

GAMARET, GARANOIR OU  MARA PURS — 85 vins — 7 or — 21 argent

a) Gamaret de Lavaux 2015, AOC Lavaux, Chappuis Christophe – 1071 Rivaz (VD)

b) Gamaret Réserve Collection Inspiration 2015, AOC La Côte, Cave de la Côte – 1131 Tolochenaz (VD)

c) Garanoir 2017, AOC Genève, Domaine de Miolan – 1244 Choulex (GE)

d) Gamaret de Sierre 2016, AOC Valais,Cave Colline de Daval – 3960 Sierre (VS)

e) Jeninser 2015, AOC Graubünden, Vinigma – 4053 Basel (BS)

f) Garanoir Regensberg 2016, AOC Zürichsee, Weidmann Wein – 8158 Regensberg (ZH)

Quatre gamarets contre deux garanoirs. La cause semble entendue, le premier étant naturellement plus complexe, ou élevé plus subtilement, comme le Réserve, par Rodrigo Banto, à la Cave de La Côte. Curieusement, un garanoir vient du lac de Genève, l’autre du lac de Zurich… Lavaux, paradis du chasselas, comme dans le gamay et le merlot, réussit l’exploit de glisser un gamaret, de Christophe Chappuis. Orienté recherche à Changins par le pedigree de ses propriétaires, la Colline de Daval, à Sierre, glisse le sien. Et c’est le surprenant oenologue bâlois Valentin Schiess, qui avait remporté un titre avec un vin blanc d’origine valaisanne, qui crèe la surprise avec un gamaret du paradis du pinot noir, Les Grisons, un des trois de 2015. Voilà qui promet!

AUTRES CÉPAGES ROUGES PURS — 245 vins — 32 or — 52 argent

a) Réserve des Administrateurs, AOC Valais, Cave St-Pierre – 1955 Chamoson (VS)

b) Cornalin de Champmarais 2014, AOC Valais, Domaine Jean-René Germanier – 1963 Vétroz (VS)

c) Humagne 2017, AOC Valais, Cave Mabillard – 1971 Champlan (VS)

d) Syrah 2017, AOC Valais, Cave des Bernunes – 3960 Sierre (VS)

e) Nokto Réserve 2015, AOC Valais, Ozenit – 3977 Granges (VS)

f) Cornalin Grande Réserve 2015, AOC Valais, Cave La Romaine – 3978 Flanthey (VS)

Trois cornalins matures, contre deux jeunes humagnes, et une syrah quasi primeur : ici, le match est 100% valaisan, avec une série de grands noms. Le Cornalin Champmarais 2014 est une cuvée de haut de gamme du Domaine JR Germanier, à Vétroz, vendu fort cher. Le Nokto Réserve 2015, de Ozénit, a quelque parenté avec lui… Et la Cave La Romaine signe, année après année, de magnifiques vins rouges que ce soit en humagne rouge ou en cornalin ; dans ses locaux sont élevés les vins du Clos de Tsampehro, qui bénéficient du travail subtil sur le boisé : on est là à un très haut niveau. Déjà présente parmi les finalistes l’an passé, la Cave Mabillard de Champlan sur Sion revient, avec une humagne, comme la cave Saint-Pierre (groupe Schenk). Quant aux arguments de la jeune syrah, ils sont défendus par une vedette, Nicolas Zufferey, de la Cave des Bernunes, à Sierre.

ASSEMBLAGES ROUGES — 306 vins — 27 or — 53 argent

a) Farandole 2015, AOC Valais, Cave Gilbert Devayes – 1912 Leytron (VS)

b) Crête d’Or 2016, AOC Valais, Maurice Gay – 1955 Chamoson (VS)

c) Métissage 2016, AOC Neuchâtel, Caves de Chambleau – 2013 Colombier (NE)

d) Folissimo 2015,AOC Valais, Adrian & Diego Mathier Nouveau Salquenen–3970 Salgesch (VS)

e) Cuvée rouge Rosmarie Mathier 2015, Adrian & Diego Mathier Nouveau Salquenen–3970 Salgesch (VS)

f) Arco Tondo 2015, DOC Ticino, Tenuta San Giorgio – 6990 Cassina d’Agno (TI)

Le coup double insolent des assemblages blancs, Diego Mathier et son œnologue Cédric Leyat le refont avec les assemblages rouges, mais avec deux vins de la même année, la riche 2015: le bienenommé Follissimo, et la Cuvée Rosmarie Mathier. Face à ce duo, un des meilleurs vinificateurs valaisans, Gilbert Devayes, avec sa Farandole 2015, même millésime que l’Arco Tondo, de Mike Rudolf (cabernet franc – merlot), et un Neuchâtelois, Louis-Philippe Burgat, avec son Métissage 2016 — les trois sont connus pour leurs vins monocépages de syrah, de merlot et de pinot noir! — et, pour completer, une autre cave valaisanne du groupe Schenk, Maurice Gay, avec son Crête d’Or 2016.

VINS BLANCS, ROUGES ET ROSÉS AVEC SUCRE RÉSIDUEL DÈS 8 G/L – 159 vins – 29 or — 38 arg.

a) Gewürztraminer 2017,  AOC La Côte, Domaine des Sieurs – 1184 Luins (VD)

b) Malvoisie Flétrie 2016, AOC Valais, Cave des Remparts – 1913 Saillon (VS)

d) Cuvée 1858 Or 2015,  AOC Valais, Bonvin 1858, Les Domaines – 1950 Sion (VS)

e) Tonneliers Soleil de Minuit 2016, AOC Valais, Maison Gilliard – 1950 Sion (VS)

f) Petite Arvine Flétrie Classique 2014,  AOC Valais,  Domaine des Muses – 3960 Sierre (VS)

g) Blanc de Glace Vin doux – Barrique 2016, AOC Valais, Gregor Kuonen, Caveau de Salquenen – 3970 Salgesch (VS)

Trois vins clairement de cépage en surmaturité, un gewurztraminer de La Côte, mais d’un petit domaine peu connu (au contraire des Frères Dutruy, avec le même cépage, meilleure cave de Suisse l’an passé !), et deux valaisans, une malvoisie flétrie de Yvon Cheseaux, que je tiens depuis longtemps pour le meilleur vinificateur du pinot gris surmaturé en Valais, et la petite arvine flétrie dite classique, de 2014, de Robert Taramarcaz, le président de la Charte Grain Noble Confidenciel, rien que ça ! Face à ce trio «in purezza», des cuvées diverses et variées, toutes valaisannes. Celle dite 1858 Or de Bonvin à Sion, le Soleil de Minuit de Gilliard et un «blanc de glace» de Larissa Kuonen, à Salquenen. Choix compliqué, c’est sûr…

VINS MOUSSEUX — 84 vins — 12 or — 18 argent

a) Eboé 2013, AOC Valais, Flaction Vins – 1955 St-Pierre-de-Clages (VS)

b) Bouvier Brut 2014, AOC Neuchâtel, Caves Châtenay-Bouvier SA – 2017 Boudry (NE)

c) Louis Edouard Mauler 2011, AOC Neuchâtel, Mauler & Cie – 2112 Môtiers (NE)

d) Mousseux Rosé Brut – Collection Signature, AOC Neuchâtel, Bouvet-Jabloir Vins – 2012 Auvernier (NE)

e) Secco Gans Guet, Vin de Pays Suisse, Weinbau Mariazell – 6210 Sursee (LU)

f) Brut de l’Orpailleur 2016  AOC Valais Frédéric Dumoulin – 1958 Uvrier (VS)

g) Bel Héritage 2012 Vin de Pays Suisse Mauler & Cie – 2112 Môtiers (NE)

Sept mousseux typiquement suisses se disputent la palme et un seul avait la structure et le style d’un champagne. Lequel ? Bien malin qui pourrait le dire. Les Neuchâtelois sont majoritaires, avec le grand élaborateur de vins mousseux qu’est la Maison Mauler, qui en place derechef deux, millésimés… Châtenay-Bouvier a déjà été à pareille fête avec on brut (ici 2014) tandis que Bouvet-Jabloir, nom de fantaisie d’une jeune cave ambitieuse, place le seul rosé de la série. On retrouve un vin de pays suisse, élaboré en pays lucernois. Et deux valaisans, Flaction, et l’Orpailleur, avec un 2013 et un 2016. Mais ni vaudois, ni genevois, deux cantons qui abritent les seuls manipulants «à façon» spécialisés en mousseux de Suisse romande… Amusant !

Rappel : verdict le 18 octobre sur le coup de 20 h.

©thomasvino.ch