Marché mondial du vin : une année 2020 en recul
Le directeur général de l’OIV, Pau Roca, a fait le point, le 27 octobre, sur le marché du vin mondial 2020. Avec une production planétaire de 252 millions d’hectolitres, ce millésime devrait être égal ou supérieur de 1% à 2019. Et très loin du pic de 2018, à 291 mios de hl.
L’Union européenne, qui affiche 62% de la production de vin mondiale, serait, avec 159 millions d’hl, en hausse de 5% par rapport à 2019. Et davantage en Espagne (+ 11%), en France (+ 4,3%) qu’en Italie (+ 1% seulement, qui reste le plus gros producteur de vin). La Suisse, avec 90 millions de litres, recule de 10%, alors qu’elle figurait parmi les plus grosses progressions en 2019 (dans un volume restreint, certes).
Dans les autres régions du monde, les vignobles de Californie et d’Australie (— 11%) ont souffert d’incendies dans leur région respective, alors que la Nouvelle-Zélande ne cesse de bondir (+ 11%), année après année. De mauvaises conditions climatiques ont touché les vendanges d’Argentine (— 17%) et du Chili (— 13%). En revanche, l’Afrique du Sud est revenue à un volume décent, après des pertes récurrentes pour cause de manque d’eau, durant plusieurs années. L’Argentine et la Hongrie ont beaucoup exporté (en progression de 52% et de 42%).
Les effets de la pandémie
L’OIV a aussi comparé les chiffres d’importation pour les six premiers mois de l’année, soit en pleine pandémie. La République tchèque (où les mesures barrière étaient très mal appliquées, comme on l’a constaté en septembre, et qui le paie aujourd’hui par une deuxième vague importante…) a importé 23% de plus que durant la même période de 2019. Rappelons que la Tchéquie boit tout ce qu’elle produit, et importe les deux tiers de sa consommation, comme la Suisse. Notre pays apparaît en faible régression des importations, de 1%, mais pour une valeur inférieure de 10% : on le savait déjà, les gros importateurs ont importé massivement des vins très bon marché en début d’année, au début de la pandémie ! Canada (+ 6%), Pays-Bas (5%) et Suède (3%) ont accru leurs importations. Et la Chine ? Elle devrait baisser de quelques millions d’hl en production et a surtout beaucoup moins importé : — 30% avec un recul identique de la valeur des vins importés.
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