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Posted on 12 août 2021 in Actus - News

GPVS 2021 : le grand panachage national

GPVS 2021 : le grand panachage national

Le 15ème Grand Prix des vins suisses (GPVS) a livré ses six «nominés» des 13 catégories. Sur les 2’821 vins jugés à fin juillet, à Sierre, sous l’égide de Vinea, 322 vins ont obtenu une médaille d’or et près du double (559), l’argent, tout en restant dans la limite des 31% de vins récompensés. Un super-jury redégustera les premiers classés, fin août, pour désigner notamment la «cave de l’année 2021». Résultats révélés le 18 octobre, au Gala des vins suisses, à Berne.

Toutes les catégories n’ont pas le même poids… La mieux garnie (562 vins) est celle des «autres cépages blancs purs». Aux prises, deux johannisberg et une petite arvine du Valais, face à trois vins zurichois, un chardonnay, et, surtout, un completer et le super-raüschling R 3 (2020), tous deux AOC Zürichsee, et de la famille Schwarzenbach, à Meilen, un des meilleurs producteurs de Suisse.

En chasselas (381 concurrents au départ), cinq vaudois et un neuchâtelois se disputeront le titre, tous de 2020. Trois crus de Lavaux, dont le Dézaley Es Embleyres du Domaine de la Chenalettaz, un Chablais, et le neuch’ «Sur le (bon ?) chemin», de la Cave des Coteaux, à Boudry (NE).

En pinot noir (sur 341 vins), point de cru vaudois, mais trois valaisans, dont deux de Varen, au-dessus de Salquenen, et la Cuvée des Devins 1er Cru 2018, du Domaine Grisoni, à Cressier (NE), un genevois du Domaine de Chambet à Gy (GE), et un «spätlese» du Weingut Schipf, à Herrliberg (ZH).

Trois valaisans, aussi, pour les assemblages rouges (sur 286 vins), dont des sélections de Gregor Kuonen et Josef Glenz, à Salquenen, un mystérieux Misti 2019 de la petite Cave du Paradou à Nax, face à deux vins tessinois plus mûrs, Tre Ori di Gudo 2016, de Pian Marnino, et le Castanar Riserva 2015, de Roberto Ferrari, et un merlot-cabernet 2018 de la Commune d’Yvorne (VD).

Beau combat dans les «autres cépages rouges purs» (pour 265 vins), avec deux humagnes rouges du Valais, le Nid d’Aigle 2019 d’André Fontannaz et fille et un Sang du Cerf 2019 de la Cave du Vieux Village à Noës, deux cornalins du Valais, un 2020 de la Cave Constantin à Ayent et le Vitis Antiqua 2018, du plus vieux cep de cornalin sauvé à Loèche par l’association Vitis Antica 1798, et deux syrahs, une valaisanne (2019), de la Cave Saint-Philippe (Constantin) à Salquenen, et une référence vaudoise, celle de Saint-Saphorin (2018) des Grognuz père et fils.

Chez les émergents

Les vins rosés n’étaient pas moins de 215, largement panachés entre rosés de La Côte vaudoise (œil-de-perdrix de Parfum de vigne à Dully), La Canaille, d’Albert Biollaz (VS), un œil-de-perdrix du lac de Bienne (Johanniterkellerei), un tessinois (Sasso Chierico), un «federweiss» schaffhousois (Rimus & Strada, repris par le Grison Davaz) et un «vin de pays suisse» élaboré du côté de Zurich (le rosé de Gehring), tous des 2020…

On le sait, le merlot est passé devant le gamay, comme deuxième cépage rouge de Suisse (derrière le pinot noir…) et ils étaient 203 à concourir. Face à trois tessinois, dont deux de Tamborini, l’un le Porza 2018 de la Tenuta San Rocco, l’autre, le Quatromani 2018 (cuvée de prestige caritative, avec Brivio, Gialdi et Delea…), et le Roncobello 2018 de Valsangiacomo, deux Valaisans de Sierre, le «classique» du Domaine des Muses, à Sierre, et le «fût de chêne» de la Cave du Paradis, tous de 2018, et un genevois 2019, La Clémence, de la Cave de Genève SA.

Ensuite, les vins doux (157 sujets), avec un match Salquenen-Valais-Vaud : les Gemma Rubin 2017 et 2018 de Diego Mathier, le Blanc de Glace 2019 de Kuonen, puis la Cuvée Or 1858, millésime 2018, de Bonvin, face au Solaris 2018 du Champagnoux, AOC Bonvillars (VD) et «Les Brûlons» 2019, grand cru d’Yvorne, du Domaine de l’Ovaille.

Enfin, les assemblages blancs, qui ont moins la cote que les rouges ou les cépages blancs purs — ils n’étaient que 100 au départ. Le titre se jouera entre deux vaudois (Le Curieux 2019, Cave de la Rose d’Or, Luins et le Blanc fumé 2020 des Artisans vignerons d’Ollon), deux Alémaniques, le JMuscat sec 2020 de la cave lucernoise Mariazell, pour la 4ème fois consécutive parmi les nominés, une Sélection blanc 2020 du Lindetröpfli à Uhwiesen, au nord du canton de Zurich, Stria Bianca 2020, des Fratelli Corti (TI) et le Marciel 2019, de Leukersonne, à Susten (VS).

Du côté des petites catégories…

Les autres catégories sont plus étriquées. Le gamay, détrôné par le merlot, est passé sous la barre des 100 échantillons (94). Deux genevois, des Perrières SA à Satigny, le gamay de Peissy 2020 et La Chênaie 2019, et un vaudois, Emotion 2019, des Frères Kursner à Féchy (domaine repris par La Cave de La Côte), face à trois valaisans, tous de 2020, le «vieilles vignes», Le Banneret, à Chamoson, celui de la Cave des Champs, à Miège, et celui de Weine Vouilloz, à Varen. Cette cave fait très fort, puisqu’elle place (après un pinot et un gamay) un gamaret 2020 parmi les six de cette catégorie des croisement entre le gamay et le reichensteiner (gamaret, garanoir et mara, purs, 67 sujets). C’est le seul valaisan d’une catégorie dominée par les Vaudois et les Genevois : le Concerto 2019 du Domaine des Chantailles, à Tartegnin, origine également du gamaret 2018 du Domaine de Chantemerle, complété par le Mystère du Colombier 2018, de la cave Albiez-Meylan à Mont-sur-Rolle. Côté genevois, le gamaret 2020 de Sarah Meylan porte le nom de sa fille Constance et le Château de Laconnex présente sa Cuvée des Lions 2020.

Les mousseux, moins de 3% des vins du concours (83 exemplaires) sont dominés — sur le papier ! — par le champion 2019 et 2020, le Brut du Valais Jacques Germanier, à nouveau présent avec le 2014 (déjà couronné l’an passé…) et le 2015, face au Bouvier Brut, de Châtenay-Bouvier à Boudry (NE), l’Etoile de Miolan 2018 du papa de Constance (la nominée du gamaret…), Bertand Favre, champion suisse bio 2021, et deux vins vaudois, le B (comme bio) de La Cave de La Côte et une cuvée Plaisir Brut, élaborée pour la Cave des 13 Coteaux… coopérative sans… cave, à Arnex-sur-Orbe. Enfin, on retrouve un vaudois des Côtes-de-l’Orbe, et du président de cette AOC vaudoise, propriétaire du Château de Valeyres, parmi les rieslings sylvaners (67 concurrents), face à deux schaffhousois (de GVS et de Aagne, famille Gysel), un thurgovien (le seul 2019, de Rütishauser, qui vient d’être racheté par Fenaco-DiVino) et un bernois de l’Oberland, de Alpine Weinkultur, juste à côté du château de Spiez, sur le lac de Thoune.

Avec plus de mille vins valaisans (1018, 36%) dégustés, 682 vaudois (24%), 215 tessinois (7,6%), et 204 genevois (7,2%), les trois quarts des vins jugés au Grand Prix du vin suisse 2021 provenaient des quatre plus grands cantons viticoles. Les autres cantons ne représentaient que 25%, dont 5,6% pour Neuchâtel et 4,8% pour Zurich…

Sur le net: www.vinea.ch/grand-prix-du-vin-suisse/

©thomasvino.ch