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Posted on 1 novembre 2021 in Tendance

Vendanges 2021: Vaud «déçu en bien»; Valais, une demi-récolte!

Vendanges 2021: Vaud «déçu en bien»; Valais, une demi-récolte!

L’Office des vins vaudois (OVV), relayant la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois, a publié, lundi 1er novembre, un communiqué de presse rassurant sur le millésime 2021, où les quantités devraient être à la baisse de 15% (par rapport à 2020). Large extrait… Le lendemain, l’Interprofession de la vigne et du vin (IVV) du Valais parle d’une récolte, inférieure de 50% à une année normale, «historiquement faible mais forte en qualité».

«La saison viti-vinicole ne s’oubliera pas de sitôt. Entre les épisodes de gel en avril, les fortes pluies en juin et juillet, entraînant une intense pression de mildiou, et la grêle venue anéantir les vignobles de Corcelles et de Concise le 24 juillet, 2021 restera dans les mémoires comme une année particulièrement compliquée. Avec, pour corollaire, l’exigence d’un travail aussi intense qu’harassant pour faire face aux difficultés successives.

Globalement, les quantités produites seront plus faibles, très souvent en-dessous des quotas fixés par le Canton. A titre d’exemple, le rendement de certaines parcelles a pu varier de 200 gr. à 1 kg au m2 pour les Chasselas, et pour les Pinots entre 700 et 800 gr. La Communauté Interprofessionnelle du Vin Vaudois (CIVV), prévoit que la production 2021 devrait atteindre 19,8 millions de litres, 66,5% en vin blanc, 27,7% en vin rouge et 5,7% en spécialités blanches – soit une baisse de 15,6% par rapport à 2020.

Olivier Mark, tout nouveau président de la Communauté Interprofessionnelle du Vin Vaudois (CIVV) élu en décembre dernier, laisse percevoir un soupir de soulagement: « Après un début de saison compliqué par des conditions météorologiques ingrates, le retour du beau temps à partir de fin septembre a permis de vendanger dans d’excellentes conditions. Très encourageants, les sondages sont là pour laisser entrevoir un millésime de belle qualité, malgré les nombreuses complications ».

Soulagement partagé par François Montet, président de la Fédération Vaudoise des Vignerons (FVV) : « La saison viti-vinicole n’a finalement pas été aussi catastrophique qu’on s’y attendait, alors qu’elle a été de loin la plus difficile depuis longtemps. Les anciens vignerons, ceux de 80 ans ou plus, disent eux-mêmes qu’ils n’ont jamais connu d’année aussi compliquée. On a eu le gel au printemps, puis beaucoup de pluie de mi-juin à mi-juillet, entraînant une forte pression de mildiou, la grêle dans certaines régions, et pour finir de gros vols d’étourneaux. Même si les volumes sont inférieurs, de l’ordre de 10 à 15% pour les régions les moins impactées, le 2021 s’annonce comme un très bon millésime. On a rentré des Chasselas avec 77° Oechsle de moyenne, et des Pinots à 100, voire plus, grâce à la météo favorable de septembre et octobre ».

Que faut-il attendre du millésime 2021, lorsqu’il sera sous verre ? A La Côte, on se veut rassurant : il y a assez de sucre, pas besoin de corriger. Une belle année pour les rouges dit-on en Lavaux, avec de beaux résultats en Pinot noir, Gamaret et Garanoir. Dans le Chablais, on s’attend à des blancs plus vifs qu’en 2020, dotés d’une belle acidité qui en fera de parfaits vins d’apéritif. Sentiment partagé à Bonvillars : ce qu’il y a dans les cuves, ça tient bien la route. Dans les Côtes de l’Orbe comme dans le Vully, les vignerons attendent plus prudemment de voir ce qu’il ressortira des cuves avant de se prononcer.»

Valais: peu de raisin, mais de grande qualité

Ces «50% d’une année normale» sont dus au «gel d’avril et au mildiou de l’été (qui) ont durement frappé le vignoble valaisan. Mais le raisin épargné affiche une santé et une qualité exceptionnelles.» «Les pertes varient fortement d’une parcelle à l’autre. Certains vignerons ont ainsi perdu jusqu’à 90% de leur vendange. S’il est trop tôt pour mesurer l’impact sur la branche, il est clair que la survie économique de certaines entreprises est en jeu. C’est pourquoi l’IVV a entrepris différentes démarches auprès de la Confédération et de l’Etat du Valais.» Dans ce communiqué daté du 2 novembre, l’IVV «invite les consommateurs à continuer à «consommer local». Et cite le président de l’IVV, Yvan Aymon: «Par chance, le vin n’est pas un produit de consommation immédiat. L’effet d’une récolte plus faible peut se lisser sur plusieurs millésimes. De plus, la grande diversité des cépages que nous avons en Valais permet de maintenir une offre intéressante.»

 

©thomasvino.ch