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Posted on 20 février 2022 in Actus - News

Vinalies internationales 2022: une «sélection du Valais» en or à Paris

Vinalies internationales 2022: une «sélection du Valais» en or à Paris

Après une édition 2021 blanche, les Suisses, et plus particulièrement les Valaisans, sont revenus en force aux Vinalies internationales de Paris, ce mois de février. Diego Mathier décroche la seule grande médaille d’or, pour son vin le plus extravagant, Follissino 2018, un assemblage de cabernet, syrah, merlot et cornalin, vendu 95 francs suisses la bouteille, et noté 94 points.

Alors que certains concours, dont les Vinalies, se refusaient à publier la note obtenues par les vins en dégustation de plusieurs jurys, plus ou moins généreux, les notes sont aujourd’hui clairement affichée. Ainsi, la médaille d’or suisse la mieux classée obtient 92 points, pour un rosé de syrah 2020, de la gamme Les Tonneliers, de la Maison Gilliard.

Les dix médailles d’or suivantes (sur 25) sont toutes à plus de 90 points et… toutes valaisannes. Jean-René Germanier SA, à Vétroz, place en or deux de ses vins emblématiques, la Syrah Réserve 2018 Cayas et l’amigne surmaturée Mythis 2018, tous deux à 91 pts. Suit le Cornalin 2018, premier millésime de la collection Les Titans, élevée par Provins dans les entrailles du barrage de la Grande-Dixence, à 91 pts aussi. Diego Mathier aligne trois médailles d’or à 90 pts, pour le Gemma Rubis 2019, élevé dans une grotte du glacier du Rhône, l’Ermitage Nadia Mathier 2019 et le Cabernet sauvignon Adrian Mathier 2019 ; l’Heida Pyramides 2019 suit à 89 pts. Deux autres vins de la gamme Les Titans, de Provins, obtiennent 90 pts, la petite arvine et la syrah, toutes deux de 2018. A 90 pts, le johannisberg Saint-Martin 2019, du Domaine du Mont-d’Or, et, entorse à la présence des «grandes caves» valaisannes, au même pointage, le Cornalin Pierra Planta 2019 d’un jeune vigneron, Pierre-Elie Carron, installé à Chamoson.

Parmi les Valaisans en or à 89 pts, Le Tourmentin 2019, assemblage rouge historique — un des premiers du Valais, exception faite de la dôle ! — des Rouvinez ; un tir groupé de trois vins de Fernand Cina SA, le pinot noir de Salquenen réserve barriques 2019, les rouges La Maîtresse et un malbec, tous deux de prime jeunesse (2020) ; Provins place deux blancs en or, le Défi blanc 2019, assemblage de la gamme Les Titans, et la petite arvine 2020 de la ligne de la journaliste zurichoise Chandra Kurt ; la Maison Gilliard reçoit l’or pour son merlot blanc 2020 Les Tonneliers, Schenk SA, via sa Réserve des Administrateurs du Valais, pour l’heida 2019, les Fils de Charles Favre (propriété de Rouvinez) pour la Grande Réserve Hurlevent rouge 2019 et la Sankt Jodern Kellerei, pour le rouge Terminion 2019.

Et les «trois suisses» non valaisans…

Et la Suisse à Paris, hormis le Valais, dans la tête du palmarès ? Eh bien, elle ne remplit pas un catalogue et se résume à trois vins de trois cantons : un seul vaudois, et ça n’est pas un chasselas, mais une sélection Réserve rouge 2020, des Frères Blanchard, de Mont-sur-Rolle, toujours bien placés aux Vinalies, un malbec 2020 des Vins de Genève et un Pinot noir Spätlese 2018 du fils du vigneron qui fut le premier à tenter le bio dans les Grisons, il y a trente ans, Liesch Weinbau à Malans, qui affiche fièrement le sticker demeter sur ses étiquettes. Et c’est même, de ces millésimes du palmarès suisse, le seul vin que je viens de goûter, opulent et rond, aux tanins fondus, dans un millésime chaud… Pour relativiser cette razzia suisse, on signalera que la Slovaquie a obtenu 30 médailles d’or et non pas une, mais pas moins de 12 médailles grand or!

Pour la com’, on repassera : le concours organisé par les œnologues de France attribue des prix spéciaux, qu’on cherche vainement sur le net, et du site de la fédération internationale Vinofed, à Sierre, dont font partie les Vinalies, bloqué au 20 décembre 2021 et aux bons vœux pour 2022 !

©thomasvino.ch