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Posted on 28 novembre 2010 in Actus - News

Consécration pour un merlot vaudois

Consécration pour un merlot vaudois

Un vin de Rodrigo Banto remporte le Mondial

En Suisse, le merlot se diversifie

Beau succès pour Rodrigo Banto, l’œnologue d’UVAVINS, la coopérative de La Côte vaudoise, à Tolochenaz (VD). Son merlot «Collection Inspiration» 2009 obtient la meilleure note du Concours Mondial du Merlot 2010, à Lugano. Celui-ci, pour sa troisième édition, peine à dépasser les 300 échantillons venus de 25 pays. Cépage «plastique», le merlot, originaire de Bordeaux, a essaimé partout dans le monde.
En 2008, pour son lancement, le concours, co-organisé avec VINEA à Sierre, avait attiré 278 vins de 24 pays. En 2010,? «Plus de 300 vins» de 25 pays. La France est certes présente avec 27 échantillons mais, malgré l’élargissement à des assemblages à base de merlot, clin d’oeil en direction du Bordelais, le niveau de participation reste peu élevé. Et les seules médailles d’or françaises sont à mettre au crédit du producteur du Languedoc Gérard Bertrand, habitué du mondial du Pinot Noir. Le Concours Mondial de Bruxelles a joué une carte différente : en 2010, il a lancé son concours Mondial du Sauvignon à… Bordeaux. Et il a attiré d’emblée 500 échantillons.

Toujours plus de concours

Il faut dire que les concours à thème (comme les cépages) se multiplient, en parallèle des concours généralistes, où ces mêmes thèmes sont présents, parfois sous forme de catégorie (par exemple au Grand Prix du Vin Suisse, également organisé par VINEA…) Au niveau international, ces compétitions servent aussi à mettre en évidence des pays émergents. Le Brésil décroche deux médailles d’or avec des vins provenant de domaines que nous avons visités cet été (Miolo et Valduga), comme un des domaines roumains (ambitieux médaillé d’argent), alors que le domaine Coronaei Segarcea a décroché l’or avec un 2007. L’Italie, qui joue le jeu de la proximité, obtient trois médailles d’or, dont une pour un merlot des Langhe, Vigna Talpone 2004 (!) d’un producteur du Barolo réputé, Enzo Boglietti, de La Morra.

A la barbe du Tessin…

Au total, 10 médailles d’or vont à des vins non-suisses contre 13 à la Suisse, dont 8 au Tessin, fief helvétique traditionnel du merlot. Certaines maisons tessinoises boudent le concours, dit-on. Mais le palmarès récompensent plusieurs bons producteurs du Sotto Ceneri (voir notre reportage), comme le Tenimeto dell’Oer, du vigneron de l’année 2010, Meinrad Perler (Merlot Riserva 2008) et de son œnologue, Sacha Pelossi (Lamone Colle di Sanzeno 2008), Nicola Corti (Lenéo 2008) et le nouvelle cave dessinée par Mario Botta à Lugano, la Fattoria Moncucchetto (Riserva 2008). Des vins déjà connus et reconnus, ce qui rend le trophée de meilleur vin du concours plus précieux pour Rodrigo Banto. Son vin, un 2009, obtient bien évidemment l’or, comme deux autres merlot de La Côte vaudoise, du Domaine de Chantemerle, Nicolas et Jean-Claude Jaccoud (2008) à Tartegnin et de Terre-Neuve (2009), de David Kind, à Saint-Prex.
Les Genevois, les premiers à avoir cultivé du merlot hors du Tessin, n’ont pas d’or, tandis que les Valaisans, plus en verve les précédentes éditions, doivent se contenter de deux ors, pour des merlots 2009, la Réserve des Administrateurs, de la Cave Saint-Pierre (groupe Schenk), à Chamoson, et pour les Vignes du Potier, à Chamoson également, reprises par l’œnologue Olivier Cosendaï (ex-Cave de Genève, ex-Badoux).
Rappel : en Suisse, le merlot est présent depuis plus d’un siècle au Tessin (855 hectares, y compris le Misox grison). En 2000, le merlot était cultivé dans 8 cantons ; en 2009, dans 17 ! En dix ans, sa surface a été multipliée par 17 en Valais, passant de 5 à 88 ha, par 10 dans le vignoble vaudois, de 3 à 33 ha, par 4,5 à Genève, de 9 à 38 ha, les trois cantons, hormis le Tessin, où il est le plus planté. Les Grisons, Zurich et Saint-Gall se partageant 10 ha, pour un total suisse de plus de mille hectares (1028 ha en 2009 contre 843 ha en 1999-2000).
Résultats téléchargeables sur www.mondialdumerlot.com
©thomasvino.ch