Un chasselas neuchâtelois au nez et à la barbe des Vaudois
Le bon coup de Dimitri !
L’écrasante majorité des vins primés, que ce soit en catégorie régionale allemande ou internationale, étaient des 2010, une année reconnue par les experts comme typique pour le Gutedel. Et pourtant, en catégorie internationale, vins secs, c’est un vin neuchâtelois, de 2009, qui l’emporte ! Le jury a couronné Dimitri Engel, 46 ans, de Saint-Blaise (NE), avec son chasselas de Saint-Blaise 2009, devant quelques producteurs suisses, comme Obrist (Yvorne GC Préroc 2010), le Château La Bâtie (Vinzel GC 2010), Jean-René Germanier SA (Clos Malettaz et Balavaud 2010 GC Vétroz) et Badoux (Badoux 1908 2010 AOC Chablais) et Jean & Pierre Testuz (Coup de l’Etrier 2010, Epesses-Lavaux). Au total, 99 vins suisses (où l’on cultive le chasselas sur 4’000 ha) concouraient dans cette catégorie.
Dans ce contexte, la victoire d’un vin de 2009 est amusante, évidemment. Mais, dès le moment que la Coupe 2011 concerne principalement des vins du dernier millésime (2010), on peut se demander pourquoi les organisateurs ne limitent pas leur compétition au dernier millésime… Comme on peu s’étonner que, malgré les recherches du Dr José Vouillamoz, on continue de faire croire au consommateur que le chasselas remonte aux Egyptiens ou qu’il est venu de Constantinople à la Cour du Roi de France en 1523, fariboles qui ne tiennent pas la route. Une chose est sûre: dans le pays de Bade, le chasselas-Gutedel est présent depuis 1780 et son importation vient de Vevey par le Markgraf Frédéric de Baden.
Sur cette photo, le directeur technique d’Obrist SA, à Vevey, Paul Baumann, deuxième depuis la gauche, brandit le trophée qui revient au Neuchâtelois Dimitri Engel, meilleur chasselas «international» avec son 2009.
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