Pierre Keller à la rescousse des vins vaudois
Pierre Keller for President
Pierre Keller ne boit plus n’importe quoi: il refuse de toucher à du Montagne (sous les yeux de Jean-Charles Simon, à l’arrière, et de Pierre Thomas). Photo ©Robert Kovacs, www.kovacsphoto.pro.
C’est Pierre Keller lui-même qui nous l’a annoncé : «Je suis né dans les vignes, à Gilly, et j’habite dans un village vigneron, à Saint-Saphorin. J’adore le chasselas! Je ne pourrai certes plus jamais dire que la vie est trop courte pour boire du vin rouge vaudois», s’esclaffe-t-il (un emprunt à une citation de Goethe, «la vie est trop courte pour boire de mauvais vins»).
Quand on fait remarquer à l’intrépide dompteur qu’il faudrait commencer par mettre un peu d’ordre dans le Barnum du système des AOC-Grands crus-1er Grands Crus vaudois, il s’empresse de lever la main : «Halte-là, je ne suis pas un spécialiste du vin! Je m’étonne juste qu’on puisse vendre du vin vaudois à 5,85 fr. en supermarché, alors que les Vaudois devraient miser sur le haut de gamme et revaloriser leurs vins. On m’a appelé pour travailler sur l’image.» Le flacon avant le contenu donc. Et ça commence très fort : «Vous avez vu cette campagne de l’OVV, ton sur ton, du vert, du vert en encore du vert ? Cela fait épinard, pas chasselas !».
Y en a qui vont en voir de toutes les couleurs, c’est sûr, et pas seulement du blanc et du rouge… A quand Jean-Claude Biver président de l’Interprofession du Gruyère AOC. Lui au moins est producteur de fromage d’alpage, une spécialité de son cru pas reconnue AOC. Question d’image ? Ou de qualité ?
Et qui a dit que le meilleur, dans la bière, c’est la mousse?
Lire notre portrait croisé de ces deux grandes gueules, entre marketing et du terroir.
©www.thomasvino.ch