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Posted on 15 décembre 2011 in Tendance

Des nouveautés… virtuelles

Des nouveautés… virtuelles

Vins: des nouveautés… virtuelles

Le net donne des ailes et de l’imagination… Il est si facile de créer un site Internet et d’offrir des prestations que tout le monde s’y met. Quelques exemples récents.
Par Pierre Thomas
Rien ne remplace la proximité. On a déjà signalé le service de «sommelier à domicile» proposé par deux amis genevois, www.vinvitation.ch. Un autre de nos amis et dégustateur, comme Stéphane Meier, pour le jury du magazine Tout Compte Fait (une dégustation chaque mois, avec parution également dans K-Tipp), le sommelier Arnaud Scalbert, installé depuis dix ans en Valais, fait bénéficier de ses connaissances, en proposant une trentaine de vins valaisans en vente en ligne, mais aussi des excursions à la découverte du vignoble et d’autres services ciblés, sur son site www.vins-suisse-online.ch.
On sait aussi la part que nous avons dans le bar à vins Midi 20, à Lausanne. Voilà un endroit où plus de 120 vins, soigneusement sélectionnés parmi les meilleurs producteurs suisses et étrangers, sont proposés à la vente à l’emporter et un dixième (12 donc) en découverte permanente, au verre. Rien n’empêche d’y demander une «dégustation à l’aveugle», bouteille masquée, et du meilleur! Et le gérant, Pierre Secretan, propose, en ces temps de Fêtes, d’élégants coffrets bois, d’une, deux ou trois bouteilles. Sur place, on peut bénéficier de conseils avisés, choisir son vin après l’avoir dégusté, souvent, ou en fonction de l’étiquette. Rien ne remplace un tel service ! Et les bars à vins, avec vente à l’emporter, se développent à Lausanne aussi.
La bouteille masquée
Mais le virtuel fait rêver… Diplômé de l’Ecole hôtelière, Pierre Kohn était venu nous y présenter son coffret «quatuor», ou quatre demi-bouteilles pouvaient permettre d’apprendre à déguster quatre vins valaisans, servis à l’aveugle, selon des indices. Sous le nom de neolabel (www.neolabel.ch), Pierre Kohn, Gregory Chollet, aidé par Daniel Santschi, éphémère directeur d’Obrist, proposent désormais des bouteilles en «solo», masquées dans un emballage noir, orné d’un point d’interrogation. 12 vins rouges et 4 vins blancs sont à disposition, entre 20 et 40 francs. Le Valaisan Cédric Flaction, dont les vins figuraient dans le «quatuor», fournit à nouveau ses vins, comme le Vaudois Philippe Bovet et le Genevois Bernard Rochaix, des Perrières, à Peissy.
Les longues soirées d’hiver, les Pénélopes — que c’est vieux, tout ça ! — peuvent très bien tricoter des chaussettes en laine de couleur, y glisser une bouteille bien choisie (dans un excellent commerce !) et le «jeu de société» qu’est la dégustation à l’aveugle peut débuter…
Coffrets découverte et tête-à-tête
Mais le clic paraît le sésame irrésistible. Deux jeunes de la Riviera s’y sont mis aussi. A l’enseigne de www.swisswineselection.ch, Hervé Badan propose divers «packages» de vins d’un vigneron suisse par région, plus ou moins réputé pour ses vins — les plus fameux étant les Tessinois Anna Barbara von des Crone et Paolo Visini, le Neuchâtelois Alain Gerber, le Genevois Philippe Villard, le couple valdo-zurichois Cédric Besson et Nadine Strasser, les Vaudois des Evouettes (VS) Marco et François Grognuz. Le tout servi aussi en «coffrets-découvertes».
Un Grognuz peut en cacher un autre… Sébastien Grognuz, à l’enseigne de www.vinentia.ch, propose une gamme de vins de Bourgogne, du Jura (français), des Côtes du Rhône et du Languedoc, livrés en coffrets «duos» sur des thèmes variés et parfois un brin fantaisiste ou simplement commerciaux (coffret avec un Cornas de Vincent Paris, vedette émergente, et un vin de paille du Jura d’Evelyne et Pascal Clairet vendu … 69 francs pour un tête à tête — humour en prime !), là où on pourrait faire un effort de conception et opposer deux styles de vins, par exemple (une syrah fruitée et une syrah en fûts ; un vin jaune du Jura et un vin de paille, etc.).
Bref, la Toile est devenue un casino où chacun tente sa chance avec sa «cave en ligne».
Question subsidiaire: quel prix (en frais de port et d’emballage) réellement payer pour s’économiser la rencontre directe avec un vigneron ou une comparaison raisonnée dans un débit de boissons classique?
©thomasvino.ch