Où dîner dans un jardin?
Le bonheur est dans le jardin
Genève
Café de Peney
022 753 17 55 ouvert tous les jours
D'accord, on n'est pas en ville. Mais c'est plus qu'une terrasse que l'équipe de Philippe Chevrier met en valeur, sous la houlette d'Alain Gaudin, un ancien de Châteauvieux. Du gravier sous les meubles de teck, de la glycine sur les kiosques, des roses et un gros érable qui protège à lui seul la moitié des quelques septante-cinq couverts. Ou bien tout le monde est servi dehors, ou tout le monde rentre. Le chef Arnaud Bogard mitonne volontiers des joues de cochon (38 fr.) ou de la brandade de cabillaud gratinée, toast au chorizo (30 fr.). Arrosés de cinq crus au verre, genevois bien sûr.
Environs de Lausanne
Café de Paudex
tél. 021 791 20 98, fermé le mardi, 60 places
Quatre bancs et deux tables sous une vraie treille de feuilles de vignes et de raisins framboisiers: aux portes est de Lausanne, un havre de paix, repris depuis trois ans par Bernard Bovay. Il n'y rien changé à la formule des grillades (porc, boeuf, agneau, canard, de 24 à 34 fr.), sans oublier salades, filets de perche et même fondue! Hormis les bancs où l'on se serre au coude-à-coude, des tables individuelles. Et une fresque qui montre un paysage du Léman… puisqu'on ne le voit pas.
Lausanne
Melia-Carlton, av. de Cour 4
tél. 021 613 07 00, fermé samedi et dimanche, 60 places
A mi-chemin de la gare et d'Ouchy, le long de la «ficelle», le métro à ciel ouvert des Lausannois, se niche le jardin de ce bijou d'hôtel rénové de fond en comble l'an passé. La cuisine est mi-française, mi-espagnole, pour suivre le «management» repris par la chaîne Melia. On y sert la cuisine de la brasserie l'Ardoise, comme cette cassollette de rognons et champignons (27 fr.) ou ces paupiettes de soles et langoustines au cava, le champ' catalan (42 fr.). Et l'assiette de tapas à 17 fr., avec un verre de vin blanc, peut être commandée jusqu'à minuit! Olé!
Sion
L'enclos de Valère
tél. 027 323 32 30, ouvert tous les jours de mi-juin à septembre, 100 places
Entre les deux collines sédunoises de Valère et de Tourbillon, ce vrai jardin extradordinaire, avec son grand platane, sa rare pivoine arborescente, son arbre de Judée, son prunier, ses lilas, ses lauriers et autre roses, donc très abritélas, ses lauriers et autre rosiers. En cas d'orage, on peut s'y mettre à couvert, du côté du bar. Antoine Bornet y sert une salade folle de la mer (38 fr.) ou une salade du pêcheur (33 fr.), des mets adaptés au cadre: un peu le club Méd' en pleine ville, au haut d'une rude montée pavée qui met en appétit.
Fribourg
Auberge aux 4 vents
tél. 026 347 36 00, fermé à midi, ouvert dès 16 h., sauf samedi et dimanche, dès 10 h., capacité à volonté…
Avant d'être un hôtel branché, il y aquatre ans, cette belle villa avait rang de château et un parc plus que centenaire qui va avec ce standing. Sur la route de Grandfey, qui signifie justement grands hêtres, le jardin fait plusieurs hectares qu'on peut parcourir librement. Hors de la terrasse, les boissons sont self-service et l'hôtel ne prend pas de réservation pour le jardin. Cuisine simple, comme la soupe de chalet (8 fr. 50) ou le carpaccio de thon au fenouil (18 fr.) et des tapas (9 fr.). Mais on peut s'égailler dans les herbes folles le dimanche matin avec son assiette du buffet-brunch (22 fr., mais sur réservation cette fois!).
Carouge (GE)
La Maison – Le Bar
tél. 022 342 42 92, fermé le dimanche, 60 places
Une adresse hyper-branchée, genre «lounge», qui vient d'ouvrir, à la place de l'ancienne Auberge sarde. Derrière le grand portail, sous la porte cochère, un jardin: des bambous, de la lumière tamisée, des parasols verts et de la musique «easy listening». Les sièges pacha en osier viennent d'arriver… La cuisine revendique le «semi-gastro», entre thons en trois manières, servi avec baguette et sauce soja (24 fr.) et millefeuille de boeuf au foie gras (46 fr.), le tout accompagné de crus au verre. Car cette «fine food gallery» (autre nom de l'endroit) s'est mise au «wine bar». Of course!
Carnet paru dans Tout Compte Fait en mai 2003