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Posted on 19 janvier 2005 in Gastro

Le Louis, un air de Paris à Lausanne

Le Louis, un air de Paris à Lausanne

***Quatre ans après son ouverture, en mars 2007, Le Louis a été brutalement fermé, menacé par une faillite et un loyer élevé (30'000 francs par mois). Il doit réouvrir, repris par Reto de Mercurio et la société CDM, qui exploitent à Lausanne le Buffet de la Gare, le Chalet suisse, l'Hôtel du Lac et le pub White Horse à Ouchy. La formule bar à vins et à coktails, couplé à un restaurant, du rez-de-chaussée du Louis ne devrait pas être modifiée, tandis que le premier étage gastronomique serait abandonné.***
Au Flon lausannois,
un air de Paris-sur-vins

La FNAC, ouverte il y a trois mois, est en face. Et voici que des décorateurs parisiens ont mis leur patte à un projet ambitieux, Place de l'Europe 9, sur un des côtés visibles de la zone de loisirs du Flon, au centre de Lausanne. Dans un mois (le 19 février 2003, inauguration officielle deux semaines plus tard) s'ouvriront deux des trois étages du «Louis, villa & dépendances».
Par Pierre Thomas
Ce «sandwich» architectural, dans un ancien bâtiment industriel que son propriétaire, la société immobilière LO (Lausanne-Ouchy), a dû consolider sur sa base, offrira plus de 1000 m2 partagé entre un restaurant gastronomique au premier étage, une vinothèque, comprenant un bistrot et une vaste terrasse au rez-de-chaussée, et un club au sous-sol.
Un Flon très convoité
Seul le contenu de celui-ci n'est pas connu: son ouverture est prévue pour mai. Il est lié à une clause validée par le Tribunal fédéral qui donne un monopole à la danse au pionnier du Flon, le MAD. Résultat: les frères Wegmuller et le musicien Emmanuel Gétaz ont dû faire le deuil, Place de l'Europe 9, de leur projet d'Urban Jazz Café. Il ya six mois, les Wegmuller se sont rabattus sur le D'Club, à 100 m. à vol d'oiseau, juste hors périmètre du Flon. Ils entendent y attirer des trentenaires et des quadras, au portefeuille plus garni que celui des «teenagers».
C'est aussi ce créneau que vise Luigi Godio, 38 ans, le promoteur du «Louis». La vision de ce petit-fils de restaurateur, qui a engendré une dynastie de professionnels de la branche à Lausanne (au Central, au Fellini), est ambitieuse. Il s'est entouré d'une vingtaine de professionnels de l'hôtellerie et de la restauration. Le restaurant gastronomique, aux prix hauts de gamme, sera tenu par un chef français, Jean-Bernard Muraro, un ex du Royal à Evian.
Le rez autour du vin
Au rez-de-chaussée, le sommelier Gilles Groff, dix ans chez les Haeberlin, à Illhaeusern (Alsace), planche depuis six mois sur une carte des vins de 360 références. Le concept s'apparente aux bars à vins: 40 crus en dégustation permanente, servis au verre à des «tables de dégustation», des vins à l'emporter (importés à 50% en direct, d'où un stock de 20'000 bouteilles) et un bistrot pour donner l'envie de consommer plusieurs nectars, en accord avec des plats canailles, sortis de la même cuisine que celle du gastro.
Le tout, encore en béton nu ces jours, est signé de deux Parisiens, Steven Gimel et Charles Dumay, à l'origine d'une des boîtes à la mode, «Le bateau phare», ancré à Paris, face au quai de Bercy. Dumay ne tarit pas d'éloges sur Lausanne: «Je ne connais pas de villes aussi ouvertes sur l'extérieur. Il y a là une qualité d'écoute qu'on n'a plus en France. On a réussi à faire une création totale. Pour une fois, il y a unité et complicité entre la création et le commercial. C'est tout le concept qui se rattache au décor et vice-versa.» A découvrir dans un mois!

Article paru dans Hôtel+Tourismus Revue fin janvier 2003.