Semaine du Goût 2008: mille découvertes nationales
8ème Semaine Suisse du Goût 2008
Mille événements à savourer
Pour sa huitième édition, du 18 au 28 septembre 2008, la Semaine du Goût propose plus de mille événements, grands ou petits. Mise en bouche quinze jours avant le jour J.
Cette année, après Grandson, Saint-Gall sera la ville du goût. Elle fera, dix jours durant, la fête à sa saucisse de veau à rôtir, qui devrait être admise au registre des AOC-IGP. Double coïncidence : d’abord, ce morceau de bravoure charcutière arrive juste à temps à bout touchant dans la procédure, ensuite, les AOC-IGP sont marraines de la Semaine nationale du goût. Plus que jamais, celle-ci veut enjamber les frontières cantonales (même s’il est possible, nouveauté, de télécharger les manifestations canton par canton sur le site Internet*) et conquérir la Suisse alémanique, où se déroulent encore moins de 10% des événements. Et le parrain de cette année est le Schaffhousois André Jaeger. Le Tessin, avec près de 200 occasions de casser la croûte, s’est bien acclimaté, tandis que Vaud et Genève caracolent en tête, avec 304 et respectivement 227 événements. Mais attention, les statistiques trompent: dans ces deux cantons, les manifestations scolaires sont importantes (près de la moitié du chiffre).
Les chefs servent la soupe
Si le Jura et le Jura bernois sont actifs (50 événements), Fribourg et Neuchâtel traînent la patte (une trentaine d’occasions). Et le Valais paraît toujours aussi alléchant, avec 90 événements, dont trois lieux du goût (Sion, Grimentz et Le Châble) et, surtout, l’excellente initiative d’une quinzaine d’hôteliers-restaurateurs offrant pour 50 francs un repas gastronomique, boissons comprises, à des enfants, fidèle à l’esprit de cette semaine, lorsqu’elle fut lancée en France. Genève pourrait suivre l’an prochain : une douzaine de chefs, pour l’instant, se contenteront de servir la soupe… populaire. Comme à Moutier, nommée «capitale romande de la soupe». L’idée de favoriser ce mets simple vise à associer des enfants, qui vont chez des maraîchers, des cuisiniers, qui leur apprennent une recette basique, et la population, qui reçoit son bol.
Devant le foisonnement des manifestations — souvent réservées à de tout petits groupes et juste un ou deux jours sur les dix de cette longue semaine —, on peut paraître désemparé. Le conseiller national vaudois Josef Zisyadis, un des fondateurs de la manifestation, a balayé l’argument d’un revers de main, mardi, lors de la présentation du programme, à l’hôtel du Château d’Ouchy, à Lausanne : «La Semaine du Goût est un événement joyeux et de proximité pour mettre en valeur les économies locales.»
Une semaine très mobile
En aparté, il souligne le gros effort de la ville d’Onex, en banlieue genevoise qui lie l’alimentation et la mobilité sous l’impulsion du maire René Longet. C’est aussi le sens de la catégorie «bouger-manger», avec 28 événements «pour lutter contre l’obésité et la sédentarité», insiste Marc Rosset, autre cofondateur.
De son côté, Barbara Pokorny, porte-parole des AOC-IGP, met en exergue la balade autour de l’absinthe au Val-de-Travers (NE) et des mets à base de Tête-de-moine dans les deux Juras. «Il n’y a pas que le kebab, la pizza ou le hamburger : nous avons la même vision, faire découvrir les goûts traditionnels d’une gastronomie régionale riche.» C’est aussi ce que démontrent les gymnasiens de la Broye, qui ont dressé un inventaire des richesses en produits locaux et les offriront, le jeudi 18 septembre, au banquet officiel d’ouverture à Payerne. Et si les Romands n’ont pas le courage d’aller à Saint-Gall, la saucisse viendra à eux, dans les wagons-restaurants Elvetino, qui servira du «schublig», de la salade de poireaux et des patates en rab’ jusqu’à fin octobre!
Paru dans Hôtel Revue du 4 septembre 2008
Mille événements à savourer
Pour sa huitième édition, du 18 au 28 septembre 2008, la Semaine du Goût propose plus de mille événements, grands ou petits. Mise en bouche quinze jours avant le jour J.
Cette année, après Grandson, Saint-Gall sera la ville du goût. Elle fera, dix jours durant, la fête à sa saucisse de veau à rôtir, qui devrait être admise au registre des AOC-IGP. Double coïncidence : d’abord, ce morceau de bravoure charcutière arrive juste à temps à bout touchant dans la procédure, ensuite, les AOC-IGP sont marraines de la Semaine nationale du goût. Plus que jamais, celle-ci veut enjamber les frontières cantonales (même s’il est possible, nouveauté, de télécharger les manifestations canton par canton sur le site Internet*) et conquérir la Suisse alémanique, où se déroulent encore moins de 10% des événements. Et le parrain de cette année est le Schaffhousois André Jaeger. Le Tessin, avec près de 200 occasions de casser la croûte, s’est bien acclimaté, tandis que Vaud et Genève caracolent en tête, avec 304 et respectivement 227 événements. Mais attention, les statistiques trompent: dans ces deux cantons, les manifestations scolaires sont importantes (près de la moitié du chiffre).
Les chefs servent la soupe
Si le Jura et le Jura bernois sont actifs (50 événements), Fribourg et Neuchâtel traînent la patte (une trentaine d’occasions). Et le Valais paraît toujours aussi alléchant, avec 90 événements, dont trois lieux du goût (Sion, Grimentz et Le Châble) et, surtout, l’excellente initiative d’une quinzaine d’hôteliers-restaurateurs offrant pour 50 francs un repas gastronomique, boissons comprises, à des enfants, fidèle à l’esprit de cette semaine, lorsqu’elle fut lancée en France. Genève pourrait suivre l’an prochain : une douzaine de chefs, pour l’instant, se contenteront de servir la soupe… populaire. Comme à Moutier, nommée «capitale romande de la soupe». L’idée de favoriser ce mets simple vise à associer des enfants, qui vont chez des maraîchers, des cuisiniers, qui leur apprennent une recette basique, et la population, qui reçoit son bol.
Devant le foisonnement des manifestations — souvent réservées à de tout petits groupes et juste un ou deux jours sur les dix de cette longue semaine —, on peut paraître désemparé. Le conseiller national vaudois Josef Zisyadis, un des fondateurs de la manifestation, a balayé l’argument d’un revers de main, mardi, lors de la présentation du programme, à l’hôtel du Château d’Ouchy, à Lausanne : «La Semaine du Goût est un événement joyeux et de proximité pour mettre en valeur les économies locales.»
Une semaine très mobile
En aparté, il souligne le gros effort de la ville d’Onex, en banlieue genevoise qui lie l’alimentation et la mobilité sous l’impulsion du maire René Longet. C’est aussi le sens de la catégorie «bouger-manger», avec 28 événements «pour lutter contre l’obésité et la sédentarité», insiste Marc Rosset, autre cofondateur.
De son côté, Barbara Pokorny, porte-parole des AOC-IGP, met en exergue la balade autour de l’absinthe au Val-de-Travers (NE) et des mets à base de Tête-de-moine dans les deux Juras. «Il n’y a pas que le kebab, la pizza ou le hamburger : nous avons la même vision, faire découvrir les goûts traditionnels d’une gastronomie régionale riche.» C’est aussi ce que démontrent les gymnasiens de la Broye, qui ont dressé un inventaire des richesses en produits locaux et les offriront, le jeudi 18 septembre, au banquet officiel d’ouverture à Payerne. Et si les Romands n’ont pas le courage d’aller à Saint-Gall, la saucisse viendra à eux, dans les wagons-restaurants Elvetino, qui servira du «schublig», de la salade de poireaux et des patates en rab’ jusqu’à fin octobre!
Paru dans Hôtel Revue du 4 septembre 2008