Jean-René Germanier et les vins suisses
Revue de presse I
Jean-René Germanier,
premier citoyen suisse
et vigneron à Vétroz
«Il y a trente ans, les frontières étaient fermées, les Suisses condamnés à boire suisse (réd. : un protectionnissme valable pour le blanc, le rouge était pratiquement libéralisé par voie de contingent). Nous produisions alors un vin de masse que les Suisses étaient obligés de consommer. Aujourd’hui, le marché est ouvert et nous sommes confrontés à une concurrence forte de l’étranger. Cela nous a poussés à l’excellence. Les volumes de production ont diminué de 30%, mais au final, nous sommes montés en gamme et nous affrontons le marché en étant concurrentiels. Le client consomme nos vins plus chers par conviction et non plus par obligation.»
Et à la question de savoir comment les producteurs suisses doivent aborder le marché indigène, Jean-René Germanier répond : «J’appelle de tous mes vœux à un travail collectif et à une coordination nationale de toutes les régions viticoles pour la promotion des vins suisses. Notre cible est clairement le vin étranger qui occupe aujourd’hui 62% de parts de marché. Il ne fait aucun sens de vouloir se cannibaliser entre les différents cantons.»
Des opinions sans doute partagées par celui qui, plus que jamais durant cette année présidentielle du patron, mènera la barque de la cave de Vétroz, l’œnologue Gilles Besse, neveu de Jean-René Germanier. Une année 2011 pas forcément de tout repos pour l’encaveur : Gilles Besse va reprendre en mars, selon un tournus entre les «familles» de la filière, la présidence de l’Interprofession de la vigne et du vin du Valais, à la suite d’un autre Germanier, Eric, viticulteur à Conthey.
©thomasvino.ch/08.12.10