Ils sont des nôtres…
«Ils sont des nôtres!»
L’un oui, l’autre non
Voilà qui ravira autant à Lausanne qu’à Sion et montre que le nouveau président du Parti libéral radical (PLR) suisse, Philipp Müller, sait ménager la chèvre et le chou (et vice versa). Et pour les (vins) vaudois, «il est des nôtres»…
On ne peut pas en dire autant de Hugh Johnson, vieille gloire des vignobles du monde entier. Il a répondu, le 23 novembre 2011, à une invitation du label des vins vaudois Terravin. Dans la foulée, Olivier Toublan, rédacteur en chef de PME, l’a interviewé pour le supplément First. Deux questions, et deux réponses, l’une derrière l’autre:
1) Un bon vin suisse, c’est quoi? «C’est un vin qui reflète la culture et les traditions suisses, franc de goût, frais, net à boire»
2) D’ailleurs, est-ce qu’il y a de grands vins suisses? «J’en ai rencontré certains. Ils existent effectivement. Mais il n’y en a pas beaucoup. Certains cépages traditionnels du Valais peuvent donner des vins extraordinaires.»
Les vignerons vaudois ont bien fait de payer cher pour ça!
Mais, «in cauda venenum», le brave Anglais ajoute: «Je dois vous avouer que je ne bois des vins suisses que quand je viens dans votre pays. Il est très difficile d’en trouver à l’étranger. Ils ne sont pas bien distribués.»
La vérité, c’est qu’ils ne sont carrément pas exportés — et donc plutôt difficiles à distribuer: à peine 1% du vin suisse est bu hors des frontières helvétiques. Pas suffisant pour bâtir une image au-delà du «franc, frais, net à boire.» La loi disait même, un temps, «franc, loyal et marchand».
©thomasvino.ch