Pages Menu
Categories Menu

Posted on 17 avril 2019 in Edito

La Cave de La Côte, «cave suisse de l’année» 2019!

La Cave de La Côte, «cave suisse de l’année» 2019!

Non seulement les jeux étaient faits depuis la mi-août, mais les résultats du Grand Prix du Vin Suisse 2019 ont été proclamés le jeudi 24 octobre à Berne. Le titre le plus convoité, celui de la «cave suisse de l’année» revient à la Cave de La Côte, à Tolochenaz (VD): son excellent œnologue, Rodrigo Banto, aura attendu 15 millésimes pour obtenir le titre suprême, avec son équipe. L’autre grande coopérative suisse, la valaisanne Provins, a déjà été couronnée deux fois. Résultats détaillés et commentaires de tous les vins nominés ici.

Autre concours, le Mondial des Pinots, à Sierre, qui consacre un vin néo-zélandais. A Morges, le pinot noir local, le Servagnin, fait son retour dans les caves du château local.

Sait-on, à propos, que la Suisse occupe le 10ème rang des pays viticole où la surface du vignoble (moins de 15’000 ha) est la plus importante par rapport au reste du territoire? C’est Suisse Tourisme qui l’affirme. Ni la notoriété internationale des vins suisses, ni l’exportation, toujours balbutiante (à 1% et des bribes…), traduisent cette réalité physique!

Après les vendanges 2019, qui sont moins «juteuses» que les 2018, en raison de la baisse des quotas en Valais et dans le canton de Vaud, les caves sont pleines. La Suisse a même été le recordman des pays de l’OIV qui a le plus augmenté sa production entre 2017 (historiquement basse) et 2018 (où le vignoble suisse a produit exactement une bouteille de 75 cl par mètre carré de vignoble!). Les caves sont pleines! A Lavaux comme en Valais… et les acheteurs frileux. Les Vaudois ont, du reste, décidé de serrer la vis préventivement pour 2019. Les Valaisans ont suivi le 25 juin pour les raisins AOC: si les Vaudois ont réduit la production de leur chasselas, le fendant valaisan reste à 1,4 kg/m2. Le quota des autres blancs a été fixé à 1,1 kg. Celui des autres rouges à 1 kg/m2. Trois cépages font exception: le Johannisberg (1,2 kg), le Pinot noir (1,08 kg) et le Gamay (1,07 kg). L’interprofession de la Vigne et du Vin du Valais (IVV) donne aussi des «prix indicatifs» de la vendange à venir. Ils vont de 3,20 fr. le kilo de chasselas et de gamay à 5,40 fr. le kilo de petite arvine et de cornalin (païen, 5,20 fr, humagne rouge, 4,90 fr., pinot noir 3,36 fr.).

Retour sur quelques voyages-dégustations. En mai: la Sicile et la Catalogne,  j’ai brossé une comparaison — osée! — de ces deux régions. L’histoire ancienne me donne raison: durant quatre siècles, Sicile et Catalogne étaient réunies sous la Couronne d’Aragon… Et le reportage détaillé sur les vins de l’Etna, avec les notes de dégustation de mes vin préférés.

Et puis, je suis allé voir du côté d’Orvieto comment les vins blancs secs italiens résistent (ou pas…) au succès du Prosecco. La meilleure région de production, DOCG de Conegliano et Valdobiadene, après cinq ans de purgatoire, vient d’être admise au Patrimoine mondial de l’UNESCO, comme avant elle Lavaux et son vignoble en terrasse, la vallée du Douro ou le bourg de Saint-Emilion, entre autres. Face à la déferlante des Proseccos (secci?), on peut faire de la résistance et boire le meilleur des champagnes: «pas besoin d’être connaisseur pour l’apprécier», nous dit Olivier Krug!

En attendant mon dernier reportage sur la Chine: le Ningxia a décidé d’attaquer le «grand marché». Chinois, bien sûr, mais aussi international! A lire sous peu, ici…

Pierre Thomas

©thomasvino.ch