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Posted on 25 octobre 2019 in Edito

De la Chine sous le choc aux vins suisses en stock

De la Chine sous le choc aux vins suisses en stock

Le coronavirus, qui bloque l’économie vitivinicole aussi, même si les caves restent ouvertes (sans dégustation!), va faire des victimes aussi chez les vignerons. Ainsi, dans un hôpital de Madrid, le 20 mars, est mort, à 83 ans, Carlos Falco, le fondateur et président d’honneur de l’association des Grandes Pagos, victime de l’épidémie. On l’avait rencontré à Lausanne, il y a dix ans, et dans son château de marquis de Grinon, lors d’un reportage en Espagne.

La nouvelle qui fera causer tout le Vieux-Pays, c’est le rachat prévisible de la coopérative Provins-Valais par le géant de l’agriculture suisse, le groupe Fenaco, en mains, sous forme coopérative, des agriculteurs suisses. Tout sera joué par vote postal en courrier A, le 14 avril!  Et ce serait sans doute un moindre mal, plutôt que de tomber dans le giron de la Coop ou de Migros, les deux plus gros importateurs de vins étrangers en Suisse.

On serait bien allé faire un tour dans la Bundner Herrschaft, ce Heidiland choisi comme région (et non ville…) du goût — par la Semaine suisse du goût en septembre — à la fin mars: l’assemblée et la dégustation annuelles de la Mémoire des vins suisses devaient s’y dérouler. Hélas, faute au coronavirus, le tout est annulé... Reste une revue de presse.

La pandémie mondiale a des répercussions sur l’économie de la deuxième puissance mondiale. Les Chinois vont-ils exporter leurs vins? Après mon septième voyage dans l’Empire du Milieu en six ans, lire ici cette pièce essentielle du dossier! Et puis, hommage, à travers son propre livre de réflexions, à l’œnologue Gérard Colin, que j’avais rencontré. Et qui aimait se ressourcer dans un joyau de la Chine ancienne, laissé dans son jus, Pingyao. que j’ai visité.

La crise? Les vignerons en parlent! Malgré une vendange 2019 de qualité au-dessous des 100 millions de litres, le marché du vrac est en panne… «Réserve climatique», pour lisser les rendements en tirant profit des années favorables, et campagne de promotion des vins suisses au programme. Même le guide Parker s’y met en distinguant plusieurs centaines de vins (281 notés à 90/100 et plus).

Vous ne dégustez pas? Eh bien, lisez! Comme ces trois ouvrages qui évoquent les vigneronnes, le bio et les vins dits naturels. Le Figaro a interrogé l’excellent sommelier Eric Beaumard sur les tendances du service du vin. Peut-être que cette crise incitera les vignerons suisses à réfléchir sérieusement à la segmentation du marché que permettrait un réaménagement du système AOC-VDP en AOP-IGP. Notamment, pour les vignerons-encaveurs vaudois, quel est l’intérêt du coupage 60 – 40 dans les lieux de production, si le vrac ne trouve plus preneur?

Une autre voie pourrait être l’encouragement à produire en bio sur une plus large échelle, sachant que le rendement est de 25 à 30% moindre… Entre concours (Mundusvini, dans le Palatinat allemand, Mondial de Bruxelles, à Brno (République tchèque), finale du Grand Prix du Vin suisse à Sierre, etc.), tournée de vignobles (Crozes-Hermitage, les crus classés du Bordelais, le Piémont, la Sicile, et peut-être l’Asie en automne), l’année 2020 promet de belles découvertes.

Et puis, le magazine «life-style» encore! publie dans chacune de ses éditions mensuelles ma chronique «Bonne bouche»: en février sur un super riesling X sylvaner argovien et en mars sur le meilleur vin des Sélections du Valais, une humagne rouge de Leytron.

Et vous trouvez le temps long? Lisez donc nos grands reportages, comme la chaîne ARTE a rediffusé les siens…

Merci de me suivre régulièrement!

Pierre Thomas ©thomasvino.chtrusted journalist